LA CLÉ DE L’ASCENSEUR
Il existe une cage,
Une femme à qui l’on a tout enlevé, jusqu’à l’usage de ses jambes, de ses oreilles et de ses yeux.
Un oiseau sans ailes mais qui peut encore chanter et donner du rêve à ceux qui l’écoutent.
Cette femme, personne ne pourra l’empêcher aujourd’hui de parler, de dire ce qui est arrivé, de dénoncer la violence de l’homme qui l’a séquestrée.
Son mari. Son prince charmant.
Avec
Kathy Morvan – comédienne
Anne Delamotte – danseuse
Sébastien Jolly – acrobate
Mise en scène
Laurent Savalle
Musique
Gentien De Bosmelet
Scénographie
Stéphane Bottard
L’écriture d’Agota Kristof déborde de souffrance mais c’est la poésie qui se dégage de ce texte qui m’a d’abord interpellé. L’amour et la force de cette prisonnière sont si puissants qu’ils donnent envie d’être joués, offerts au public.
Au-delà de cela et toujours passionné par le texte donné à entendre, il me parait important de lutter contre les violences faites aux femmes et affirmer la lutte pour la liberté d’expression.
Encore une fois, je souhaite placer le clown au coeur de la tragédie. Quelle naïveté faut-il pour accepter tant de violence avant de se révolter… Ou de mourir. Seul un clown peut, sur scène, accepter et s’amuser d’autant de contraintes.
Pour autant, j’ai vraiment envie d’explorer le côté caustique du nez et d’amener le drame de la pièce en plongeant le spectateur dans une ambiance burlesque et grinçante.
Laurent Savalle